Comme le reste du monde, le Luxembourg connaît une révolution numérique et les entreprises se doivent de s’adapter ou ces dernières disparaître rapidement. Cela est particulièrement vrai en assurance, un secteur longtemps considéré comme conservateur mais dont le modèle économique est confronté à la vague numérique.
Prenez une assurance automobile par exemple; Même si ce marché est toujours dynamique, les analystes s'accordent généralement sur le fait que les tendances structurelles réduiront le nombre de voitures à assurer dans le futur. L’essor de l’auto-partage et de l’auto-partage de propriété, comme CFL Mobility, Carloh et City Mov ’au Luxembourg, entraînera une diminution du volume de voitures à assurer. Et les voitures appartiendront de plus en plus à des flottes ou à des municipalités ayant un pouvoir de négociation plus élevé.
En plus de cela, les véhicules autonomes devraient être beaucoup plus sûrs que les modèles actuels contrôlés par l'homme, ce qui aurait un impact sur le besoin d'assurance à l'avenir. Les modèles de distribution évolueront également: un fabricant comme Tesla a récemment lancé un modèle avec une assurance incluse en Australie et à Hong Kong. Les modèles de tarification dans la branche assurance automobile sont donc sous pression. Mais la numérisation jouera également un rôle sur le segment de l'assurance habitation.
Même si le marché luxembourgeois n'est pas encore prêt pour les capteurs résidentiels, de nombreuses expériences à l'étranger montrent que le matériel de détection à domicile - incendie, intrusion, fuite d'eau ou gaz peut déclencher des alertes automatiques aux propriétaires ou aux premiers intervenants. Ce phénomène réduira sans aucun doute le niveau des dommages subis par les habitations et ainsi la diminution de ce type d’assurance à l’avenir.
Parallèlement, les assureurs investissent beaucoup pour répondre aux attentes croissantes des clients. Depuis une dizaine d'années, les «GAFA» (Google, Apple, Facebook, Amazon) ont habitué les clients aux interfaces centrées sur le client, leur permettant de maîtriser pleinement leur expérience. Ils attendent maintenant la même chose de leur assureur, que ce soit pour leur voiture, leur maison ou leur assurance vie. Cette attente (appelée «ATAWAD» pour AnyTime, AnyWhere, AnyDevice) oblige les assureurs à investir massivement dans des projets informatiques et dans l’innovation. Bon nombre d'entre eux, y compris Bâloise Luxembourg, ont créé des laboratoires d'innovation internes et ont engagé des directeurs de l'innovation pour gérer les changements internes et l'adaptation. Dans cet environnement en mutation, Bâloise Luxembourg, en tant que challenger sur le marché luxembourgeois, a volontairement adopté la numérisation comme une opportunité de différenciation. Une opportunité de devenir plus pertinente pour les clients et les prospects, de passer d'un simple facteur de risque à un fournisseur de services à valeur ajoutée.
Cette vision s’est concrétisée le mois dernier avec le lancement de GoodDrive: grâce à ce produit, les jeunes conducteurs peuvent maintenant améliorer leur style de conduite pour réduire leurs primes d'assurance. Plus ils conduisent, moins ils paient: une application pour smartphone permet de mesurer en direct leur style de conduite et les bons conducteurs ont droit à une réduction pouvant atteindre 30% du prix normal. D'autres évolutions vont suivre, visant à créer un écosystème de services autour de l'univers automobile. Laissez le mot se répandre: l'innovation en assurance est maintenant possible et elle ne sera pas arrêtée.